PARTOUT LA FIN DES TEMPS


Partout la fin des temps, 2023
plotter de découpe,
stylo-feutre fin noir,
papier 2 m,

Je collabore avec les machines comme des partenaires de jeux où l’outil n’est plus seulement un moyen au service d’une pratique, il devient performeur, victime de son propre conditionnement. Partout la fin des temps joue avec le caractère répétitif de la machine pour mettre en situation la dégénérescence de la mémoire. Sujet au centre de la recherche du compositeur James Leyland Kurby. Ici la machine proche d’un disque rayé écrit inlassablement les titres traduits de l’album Everywhere at the end of time. Comme une musique qui se dégrade jusqu’à devenir inaudible, l’oubli se fait par saturation d’une machine programmée pour noircir le papier. Témoin ironique, victime de son propre conditionnement, la machine met en situation sa propre fin où l’achèvement de la pièce ne se fera qu’au prix de l’achèvement de la machine elle-même.

Combien de temps cela va-t-il durer ?